Démarche
Alexis Gicart ©
Le parcours d’études de Baptiste s’est fait autant dans le champ des arts plastiques que dans la chorégraphie : Conservatoire municipal de Mont-Saint-Aignan, École Supérieure d’Art et Design de Rouen (ESADHaR), Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles (ArBA), atelier Art dans l’espace public (AESP) et Institut Supérieur des Arts et des Chorégraphies (ISAC).
Depuis plusieurs années, Baptiste se passionne des liens qui se créent entre un espace sa plasticité et les dramaturgies qui en découlent. En collaboration constante, entre danse contemporaine et arts plastiques il s’attache à actualiser sans cesse ce qui fait actualité pour lui. Par l’étude d’un contexte, il en reprend ses problématiques contemporaines qui lui sont sensibles pour en faire une approche esthétique, politique et poétique dans l’œuvre. Ainsi une narration plastique des corps s’opère dans une écriture contemporaine.
Que ce soit pour des pièces de groupes, des performances solos ou bien des installations, les pièces de Baptiste sont construites à partir d’une logique sensorielle et du principe de présence active : le chorégraphe part de la sensation mise en travail par des pratiques somatiques et considère les corps sur scène de manière égale aux objets, aux sons, aux lumières et les espaces qui fonctionnent sur scène comme des textures plastiques.
Une forme d’endurance à la lenteur amène des corps empiriques sur le plateau déployant ainsi à chaque pièce une esthétique singulière.
Il crée sa première pièce Tiger Balm en 2017 sur l’étude du matériau charbon. Il relie cette matière avec son histoire géologique et le principe de tracés réalisés par les corps qui développent une esthétique d’un chao tranquille.
Sa deuxième pièce Ressac présentée en 2023 traite la question du paysage du bord de mer comme nécessité de ramener sa complexité et ses enjeux écologiques dans la vision contemporaine occidentale.
Il lance un laboratoire de recherche en 2019 sur le thème des gymnases. Ce lieu éducatif des corps est abordé comme une hétérotopie. La pièce en cours de création développera la notion de corps utopique fantasmée comme hacker du gymnase historique. (Création prévue entre 2024-2025).
Il a été sélectionné en binôme avec l’artiste Alix Dussart en 2027 à la Biennale d’art contemporain Watch This Space 9 du réseau 50° NORD – 3° EST en 2017. Iels ont réalisé l’installation-vidéo This world needs everything, exceptadditional information au FRAC Picardie.
En tant que performeur et collaborateur, il a pu travailler, entre autres, sur les projets de Lorenzo De Angelis (De la force exercée 2017), Pierre Droulers (Dimanche 2018, Les beaux-jours 2019, Occupations 2021), Sophie Perez & Xavier Boussiron - cie Le zerep (Y manque plus que l’orchestre 2019), Doria Garcia (The Sinthome Score 2015), Yves Noël Genod (L’amour 2016), Christophe Haleb – cie La zouze (Hnonym 2014), Laurie Peschier-Pimont (Le travail de l’art 2014).